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A mon épouse et à mes enfants qui ont tant participé, ainsi qu’à mes petits enfants qui ne devraient pas tarder à le faire.

Ce livre est aussi dédié aux générations de Montanhols qui, sur les deux versants des Pyrénées, depuis la nuit des temps, ont fait et font toujours vivre leurs vallées. Il l’est également à tous les descendants de Silvia-la-Santone.

Il l’est aussi au respect du Passé et à son enseignement qui nous apprend pourquoi nos frontières sont souvent représentées par de longues successions de petits traits d’union.

Philippe Raufaste



Retrouvailles


Eglise des hospitaliers

Eglise des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem à Salau par Couflens (Ariège - 09140)

Je me suis promené dans la montagne du Haut-Couserans, autour de la cascade de Léziou, près de l’Arbre de la Princesse. Il était là.

Sur la route du Port d'Aula, je me suis arrêté à la chapelle Saint-Joseph, proche des hameaux de Rieu, de Faup et de Raufaste. Il était encore là.

Sur les pentes du « Portus Alto », dans les pas des fidèles de la « Pujada » d’Annie Rieu, ou près de la petite église des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem à Salau, ou encore sur le vieux pont de Seix, partout, dans chacune de ces vallées, à chaque instant, j’ai eu la chance de le retrouver.

Arn-Wulf

Il était bien identifiable, drapé dans son grand manteau rouge et coiffé de sa tête de Loup.

Je l’ai tout de suite reconnu. C’est Arn-Wulf, l’Aigle-Loup, fils d’Ullr. Il était, et il est toujours, le Reflet des Goths-Sages qui fréquentaient ces lieux il y a quinze siècles.

Mais je n'avais pas encore pu lui parler.

En fait, il ne se cache jamais, mais comme toujours, en pareilles circonstances, il ne se laisse approcher que par ceux qui savent.

Arc de Germanicus

Et puis, plus récemment, je l’ai revu. Cette fois, ce n’était plus, à l’extrême Sud-Est du pays des Neuf Peuples, dans le Couserans, mais en Saintonge, sur sa marche Nord-Ouest.

Je passais sous l’arc de Germanicus, en direction du quartier Saint-Pallais, à Saintes, à l’entrée même de l’ancienne Via d’Agrippa. Pendant toute mon enfance, je l’avais côtoyé sous ces mêmes arches, sans le savoir, donc sans le voir ! Le moment n’était sans doute pas venu…

Mais là, il m’a demandé « tout de Goth » :

- Pourquoi la Saintonge et le Couserans m’ont-ils oublié pendant tant de siècles ?

Et comme je restais silencieux, un peu ému tout de même, il a ajouté :

- Bon ! Au moins, maintenant, allons-nous pouvoir corriger ça ensemble.

Couverture tome 1

C’est ainsi que "l’Aigle-Loup" m’a incité à réveiller la mémoire assoupie d’une épopée, qui des rives de la Baltique jusqu'à Gibraltar et de l’Ukraine à la Saintonge, fut véritablement Européenne.

"Reflets de Loups", c’est une partie de l’incroyable aventure de celles et ceux auxquels l’Histoire, en dépit de certaines hostilités féroces, a bien voulu conserver le qualificatif de Goths-Sages.

Habitants de Gourvillette et de la Saintonge, Gascons des pays de l’Adour et de toute la "Vasconie", Occitans de la Malegoude et de toute l’Occitanie, Montanhols d’Ariège, peuples de Catalogne Nord et Sud, ancienne Gotolania, le Pays des Goths, enfants blonds d’Andalousie et fils des Astures de los Picos d’Europa, cette histoire, c’est aussi la vôtre.